Premier jour et premier message

Bonjour à toi ami(e) lectrice lecteur. L'idée m'est venue cette nuit vers 3H du matin alors que je n'arrivais pas à dormir. Et si je créais un nouveau parti, celui des chômeurs? C'est vrai quoi il y aurait immédiatement beaucoup d'adhérents de fait, non ? De quoi faire pâlir d’envie nos amis les politiques qui s'enorgueillissent d'avoir quelques malheureuses centaines de milliers de fidèles dans le meilleur des cas. Alors que nous avec plusieurs millions d'inscrits d'entrée... cela aurait tout de suite de la gueule, pas vrai?

Attention, entendons-nous bien, le parallèle avec les politiques s'arrête là. Je ne fais pas cela pour ma gloriole personnelle ou pour satisfaire une irrépressible ambition due à je ne sais quel lointain traumatisme remontant à l'enfance. Non je me lance car j'ai été frappé par un constat simple : celui que personne ne représente vraiment les chômeurs. Certes les politiques en parlent beaucoup, surtout les plus éminents, les journalistes remplissent des pages et des pages d’analyses et de commentaires, les représentants syndicaux ou patronaux en font leur première préoccupation. Mais … franchement… combien d’entre eux savent réellement ce que c’est d’être au chômage ? Combien d’entre eux savent ce que l’on ressent lorsqu’un beau jour on est convoqué dans un bureau pour s’entendre dire, calmement, poliment, professionnellement que son poste vient d’être supprimé ? Combien d’entre eux ont senti leur cœur battre la chamade et leur ventre se nouer le jour où ils sont allés chercher à la poste leur lettre recommandée avec accusé de réception (sic !) ? Combien d’entre eux ont entendu le concert de leurs proches, amis, ou copains leur dire, croyant bien faire : « t’inquiète pas, tu retrouveras facilement… », Combien d’entre eux ont vécu le premier entretien, surréaliste, avec leur conseiller ANPE ?

Certes dans de rares débats télévisés, l’animateur, soucieux de réunir « un panel représentatif » de la société française, invite parfois un ou deux spécimens de la catégorie. Celle là ou celui là dispose alors de 30 seconde chrono pour raconter, souvent avec dignité, son parcours avant d’être interrompu par un « merci monsieur, on a bien compris, il faut laisser la parole aux autres invités … ».

Et bien ami(e) chômeur(euse) puisqu’internet nous donne la parole : prenons-là !

A demain…

Superchomeur

PS : ah oui j’oubliais : la phrase « je suis au regret de vous informer que votre poste a été supprimé", je l’ai entendu de mes propres oreilles il y a 4 mois…